En direct du 64ème congrès de la Fnsea Pac 2013, unanimité au Copa pour un budget agricole de 55 milliards d’euros par an
Les cinq représentants du Copa réunis autour d’une table ronde partagent les mêmes opinions sur la Pac de l’après 2013. Toutefois, aucun échange n’a porté sur des sujets qui fâchent ; en l’occurrence les distorsions sociales, à l’origine de coûts de main d’oeuvre très différents entre les pays de l’Union.
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Cinq représentants des syndicats du Copa ensemble pour débattre de la Pac de 2013 (© Terre-net Média) |
La question du budget de la Pac pour l’après 2013 a été le premier sujet abordé. C’est à l’unanimité que l’ensemble des représentants syndicaux espagnol, britannique, irlandais, allemand et hongrois ont défendu le maintien de l’enveloppe du budget de la Pac à 54 milliards d’euros par an (44 milliards + 10 milliards suite à l’élargissement).
Autre sujet ayant fait l’unanimité : la fin des références historiques pour déterminer les montants des nouvelles aides découplées.
Divergences cependant sur une affectation éventuelle des nouveaux droits au foncier car elle conduirait à des situations de rente. Il est important selon certains participants de la table ronde que les aides du premier pilier reposent sur un acte de production tout en restant découplées.
Mais les aides du premier pilier devront être affectées selon les mêmes règles sur l’ensemble du territoire européen. La Pac de 2013 sera la Pac des Vingt sept et non pas des 15 plus 12 !
La modulation des aides, telle que la Pac 2013 est envisagée par les membres du Copa présents à Auxerre, serait bannie. Le développement rural doit trouver avec la nouvelle Pac des financements qui ne reposent pas sur des prélèvements assis sur les aides du premier pilier.
Des points de divergence malgré tout
Les quotas laitiers, morts et enterrés, seraient par ailleurs remplacés par des outils de régulation réactifs et mobilisables rapidement. La vigueur de la crise du lait a montré que la libéralisation du secteur agricole « ne fonctionne pas ». Nombreuses sont les exploitations laitières qui ont fait faillite.
Pas de nouvelle Pac non plus sans intervention de Bruxelles pour réguler les marchés et limiter la volatilité des prix agricoles. Ceci dit, des divergences apparaissent sur le niveau d’intervention à envisager. Selon les britanniques et les espagnols, plus libéraux, il est important que les agriculteurs restent attentifs aux signaux du marché pour adapter leurs productions.
Au sujet de discorde, les distorsions sociales liées en particulier à l’absence de salaire minimum en Allemagne qui conduit à un coût horaire de salaire ouvrier deux fois moins élevé qu’en France.
Enfin, il revient aux agriculteurs, selon les membres du Copa, de prendre en main l’avenir de leur activité et ne pas se laisser déposséder du sujet par « des verts sombres et intégristes ». Les vrais écologistes, ce sont d’abord les paysans! Cependant, la légitimité de la Pac reposera aussi sur un effort de communication auprès de l’ensemble de la population pour promouvoir les 0,4 % du Pib européen consacrés aux soutiens à l’agriculture et les rendre ainsi reconductibles.
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